ELECTION, le blog de Alain Descroix

Monsieur le Président,

La France n'est effectivement un pays pas comme les autres, mais on pourrait dire ça de tous les pays en général.

Les retraites sont en partie financées par les actifs, ne serait il pas temps de changer ce système archaïque en l’indexant sur le montant des richesses produites, par un système beaucoup plus performant comparé aux richesses produites dans notre pays ?

Notre système de santé, d’éducation, de justice, de sécurité se trouve de plus en plus menacé par de nombreuses réformes qui veulent le rendre compétitif et qui en mesurent la rentabilité avec des règles qui ne peuvent pas s’accorder avec la qualité.

L’impôt dans notre pays est toujours proportionnel aux gains mais pas à l’effort fourni au travail et la lourdeur de celui-ci, il ne saurait en aucun cas justifier une quelconque gratitude à l’égard de ceux qui y contribuent le plus. Il serait grand temps d’arrêter de comparer l’effort aux revenus.

Malheureusement l’éducation, la santé, la sécurité, la justice, ne sont pas accessibles de la même façon et dépendent bien souvent de la situation, des relations et de la fortune.

Il est grand temps en France de changer ce système de représentativité, qui n’a plus rien de démocratique, en un système où chacun pourrait participer à la conception des lois et aux grandes décisions.

La casse du service public est organisée et annoncée par ceux qui veulent en tirer profit. Elle peut être évitée, ce n’est pas une fatalité. Nous vivons dans un pays où l’inégalité des chances est reconnue, le système scolaire est défaillant, la République doit pouvoir offrir à tous ses enfants ce qu’il y a de meilleur en matière d’éducation et de formation. Ce n’est pas le cas, les grands collèges et lycées privés d’où sortent les élites en sont un exemple flagrant.

Toutes ces injustices ont fait monter la colère d’un peuple qui se sent humilié, renié, malmené.

L’effort et le travail ne permettent pas aux plus démunis, dans ce pays, de réussir comme ceux qui ont des relations ou de la fortune. Est-ce cela les valeurs de la République ?

Le peuple français n’accepte pas de supporter la violence, l’arrogance et l’insulte de la part de ceux qui le gouvernent.

Le peuple français est assez raisonnable pour se poser les questions afin de construire son avenir.

Il est plus de grand temps d’ouvrir le débat, mais ce débat ne doit pas être synonyme de discussions stériles. La démocratie ne se définit pas uniquement par sa capacité à débattre mais à se gouverner.

Il est plus que temps de changer nos règles de gouvernance, il est plus que temps de faire appel à l’intelligence du peuple, il est plus que temps de remettre en cause notre système archaïque de gouvernance, il est plus que temps de retrouver une vraie majorité où tout le monde puisse trouver sa place.

Nous n’avons pas oublié que vous avez été choisi par défaut et mis en place par une oligarchie et non sur un programme. Il est temps, Monsieur le Président, d’en prendre conscience.

Même si votre détermination à défendre des projets qui n’ont plus aucun sens en faisant fi des réels dangers que traverse notre planète, des réelles difficultés que rencontrent les personnes face à l’incompétence de ses dirigeants qui ne prônent qu’une croissance infinie dans un monde fini, qui cherche à détaxer les heures supplémentaires dans un monde où le travail n’est pas disponible pour tout le monde. Vos grandes déterminations sont dépassées et d’un autre monde.

Nous ne vivons pas dans le même monde, il n’est plus temps de débattre de sujets dont vous seriez le seul à en connaitre les règles.

Il est grand temps de prendre conscience que les investisseurs ne créent ni l’emploi ni la richesse. Il est grand temps de s’apercevoir que la dette n’a fait qu’enrichir les plus fortunés.

Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ?

Laissez au moins le peule répondre et ne l’induisez pas en erreur par des réponses fallacieuses.

Tous les services publics sont à conserver, à développer et à améliorer.

Etre citoyen ne consiste certainement pas à élire des représentants qui décideront à sa place, mais à élaborer soi même ses lois, ses règles et son devenir.

Il est grand temps de changer ce système de représentation qui n’a plus rien à faire dans une République démocratique et moderne.

Quand on lance un grand débat, il faut surtout pouvoir en assumer toutes les conséquences et non pas vouloir encore le contrôler et le diriger dans une direction obsolète, qu’est notre système actuel et ce que vous voulez en faire.

L’avenir appartient au peuple qui saura transformer notre République et la rendre enfin démocratique.

Démocratiquement

Alain Descroix